jeudi 23 juin 2011

Pour une poignée de dongs.


Jour 6. Première missive venant tout droit de la terre de l'oncle Ho. Premières impressions.

Après nos 30h de trajet, l'arrivée sur le tarmac de l'aéroport Sud- Vietnamien eut l'effet d'un mirage. Dès notre sortie, une chaleur intense et étouffante nous enveloppa, telle une feuille de bananier autour d'une boule de riz gluant (vive les métaphores). L'humidité était presque palpable, le ciel gris et lourd, et les palmiers innombrables cachaient des hangars militaires dans lesquels semblaient s'entasser de vieux hélicoptères rouillés. Bagages, visas d'entrée et taxi nous attendaient. On a eu juste le temps de passer au guichet d’échange afin de changer nos dollars en dongs et devenir d'un seul coup des ''millionnaires''.

La ville d'Ho Chi Minh est impressionnante, grouillante, abracadabrante. C'est un grand chaos organisé et cacophonique, une fourmilière pleine de vie. Vélos, pousse-pousses, mobylettes, chariots, taxis,
xe om, camions de provisions, motos russes trafiquées, 4x4 aux vitres fumées, étalages ambulants, scooters italiens, deux chevaux des années 80... tous se frôlent les coudes. Ça klaxonne au quart de tour et à chaque croisement de chemin, avec une bonhomie évidente.



Pour traverser c'est bien simple - il faut se jeter dans le traffic, l'air déterminé et le sourcil levé. Les chances d'arriver à destination sont d'environ 90 %. Oui je sais, j'invente des chiffres.

L’hôtel où nous sommes depuis quelques jours se trouve relativement loin du centre-ville, ce qui fait que le quartier est bien plus un quartier populaire qu'un quartier touristique. Ici les trottoirs sont étroits et encore plus cabossés qu'à Montréal, des poules se promènent et picorent nos pieds, les jeunes jouent aux échecs chinois devant leur chariots, accroupis sur la chaussée. L'oncle Ho et les drapeaux rouges font leurs apparitions ici et là, sur les immeubles, les statues, les tableaux. Mais la vraie vedette, depuis qu'on est en ville, c'est Raphaël.



Attirant tous les regards, tous les fous rires et toutes les attentions, notre Crapule est vite devenu l'attraction principale des petits et des grands, de 7 à 77 ans. De parfaits inconnus n'ont cessés de lui offrir des cadeaux: un chapeau conique, une grosse grenouille gonflable qui fait squouik , des pâtisseries françaises et surtout... beaucoup de sourires.


Le sourire fait marque de commerce au Vietnam, on sourit quand on aime, on sourit quand on comprend pas, on sourit quand on est gêné ou embarrassé, on sourit quand on manque de se faire écraser ou d’écraser quelqu'un d'autre.

Tout près de l’hôtel se situe le marché Tan Dinh, grand marché couvert remplit d’étagères où sont vendus 1000 sortes de riz différents, 1000 différentes étoffes de tissus, toutes sortes de poissons venant du Delta, et des tonnes de fruits exotiques. Y a pas à dire, ce n'est pas le choix qui manque, et lorsqu'on a la dalle et que tout semble délicieux, c'est presque le paradis. On bouffe très très bien dans le coin, et toujours pour une bouchée de pain (pardonnez moi l'expression).


Quelques spécialités déjà testées et approuvées par M, M et R:

- Bols de phở au boeuf et phở à l'anguille (C'est un peu mastoc l'anguille)
- Rouleaux de printemps aux crevettes (frais et préparés à la minute prêt)
-
Banh Mi au concombre, viande et piments (au petit déjeuner, évidemment)
-
Bia Ba Ba Ba (bière populaire locale, blonde pas mauvaise, rafraichissante)
- Sinh tố Bơ (milk-shake à l'avocat dont je suis devenue complètement accro)
et d'autres dont j'ai malheureusement oublié le nom mais ça me reviendra.



Hier, à la demande de Crapule, nous avons faits nos vrais touristes et nous sommes allés au Zoo. On a vraiment apprécié la verdure et le calme, Raph a bien aimé grimper partout et observer les animaux.





Surtout les tigres...





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