jeudi 7 juillet 2011

Aventures au Supermarché et autres âneries

Une semaine qu'on a franchi le seuil de notre nouveau chez-nous et dès que nous serons officiellement enregistrés auprès du Comité du Peuple de notre quartier, on pourra se dire installés. Dès le premier jour, on a fait nos emplettes au supermarché du coin, et je peux vous dire que l’expérience n'était pas banale.

- ''Mais qu'est ce que c'est que ça? Ah ok, une demie livre de larves enveloppée sous cellophane.''
- ''Et ça d'après toi?''
- ''Ça ressemble à un demi-sanglier rôti.''
- ''Mais les tentacules sont vertes...''

Bref, on découvre plein de choses qu'on ne peut ni déchiffrer ni placer dans la chaine alimentaire mais qu'on rajoute gaiement à notre répertoire culinaire. Plusieurs fruits de mer sont vendus vivants, ils barbotent dans l'eau ou, dans le cas des crabes et escargots, grimpent le long des paniers d'osier. Hier j'ai acheté sans savoir deux beaux filets de poisson-chat du Mékong. C'était tendre et le gout était bon, pas vu d'arêtes mais peut être... des moustaches?

Le plus déboussolant, c'est le monde et les quantités disproportionnées de produits par allées. Les gens s'entassent, se bousculent pour peser une mangue, de longues allées doubles sont remplies de bols en plastiques vides, d'autres sont consacrées uniquement au
Nước Mắm (c'est les plus courues, les Vietnamiens en sont très friands). Pas évident de slalomer tout ça avec un gros chariot et une poussette. Les collisions entre sacs de riz d'un kilo sont fréquentes.

Parlant de riz, nous nous sommes acheté l'élément essentiel de toute cuisine asiatique: un Rice Cooker. Jusqu'ici, nous avons toujours été de pauvres nouilles et la préparation du riz n'a jamais été notre fort, bien au contraire. Tout collait, s'agglutinait, cramait au fond de la casserole, bref. On aurait eu l'air malin. Avec le Rice Cooker, rien de tout ça: du riz parfait, comme par magie. Halleluyah mes amis!

Autre chose surprenante, on trouve des produits Petit Casino (français et Toulousains adoptifs sauront de quoi je parle) ainsi que du beurre de pinottes et des Oréos. Tout ce qu'il faut quoi.


Le plus frappant, c'est l'adoration sans bornes qu'ils vouent à La Vache qui Rit. Ici, c'est le summum de tous les fromages, la crème de crème si vous voulez, le plus demandé et le plus convoité. Une fois, je l'ai même vu vendu dans une boite toute décorée munie d'un mini-cadenas. Ça m'a bien fait rigoler. Malheureusement je n'avais pas d'appareil photo sur moi ce jour là donc vous devrez vous contenter de cette photo prise hier:




Manu a commencé son boulot lundi, ses collègues de travail Pham et Khoa sont sympathiques et l'ambiance semble plutôt bonne. Parait-il qu'ils ont droit à une grosse sieste après leur heure de midi (une vraie, avec lumières tamisées, chuchotements, gens qui ronflent et tout) et qu'il y a plusieurs groupes d'activités sportives ( je vais pousser Manu vers le club de cricket). Ils ont aussi le projet d'aller quelques jours à
Nha Trang en septembre. C'est une ville un peu plus au Nord, au bord de la plage, je suis sûre que ça plairait à Crapule de jouer dans le sable. On pourrait l'envoyer, avec son balai qu'il ne lâche plus depuis une semaine, déplacer les grains de sables d'une dune à l'autre.




Le plus gros avantage du moment, c'est que Manu côtoie des Vietnamiens qui n'ont pas peur de corriger sa prononciation.
En vérité, tout se prononce plus par le nez et beaucoup plus rapidement que l'on pourrait s'imaginer. Apparemment, le restaurant près de chez nous, le BA BA VANG ( que je traduit librement par: TORTUE, OH OUI ) ne se prononcerait pas du tout ''Ba ba vangue'' mais plutôt ''Bin bin von''.

Une des choses difficile à maitriser, c'est les questions. Un réflexe qu'on a, francophones que nous sommes, c'est de terminer une phrase interrogative par un son plus aigu que le reste de la phrase. Le point d'interrogation en fait, implique chez nous une hausse du ton mais ce n'est pas le cas en vietnamien. Nous, à chaque fois qu'on demande quelque chose, on oublie et on fait le point d'interrogation. Du coup, on change complètement le sens de notre dernier mot. Ça peut faire des conversations concasses.


Bon assez, de blablatage, vous ne voulez pas me lire, vous voulez des photos. Si si je sais. Et bien voila, je vous laisse sur celles-ci, prises récemment et postées ici pour votre plaisir sans aucun ordre particulier:








D'autres sont à venir. Patience...
Internet est pas rapide ici, et mon appareil photo est pourri.


3 commentaires:

  1. C'est très intéressant de te lire, Maud. «T'es drôle, toi». T'as raison, on aime bien les photos aussi. On dirait que Raph a maigri et qu'il a perdu son bedon de bébé. Manuel a l'air tout petit à côté du gros arbre. Est-ce qu'il y a des vietnamiens qui habitent votre tour? Tu nous diras comment s'est passé l'enregistrement auprès du Comité du peuple. J'aimerais voir votre cuisine.
    Bisous à vous trois.

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  2. Maud, le balai de Raph, ça doit venir des ninjas qu'il a vus. On dirait qu'il essaie de faire des figures athlétiques.

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  3. Denise, oui nous sommes les seuls occidentaux dans le building. Il y a juste 3 étages d'appartements (6 appartements, pas tous occupés je crois), le reste c'est des bureaux.

    On prendra des photos de la cuisine la prochaine fois. Pour l'enregistrement, on attend toujours le papier de la proprio qui prouve que c'est fait.

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