jeudi 25 août 2011

La mousson

Filmée de notre balcon, la mousson la plus violente depuis notre arrivée.
La qualité du clip ne lui rend pas  justice mais ça donne une idée.

vendredi 22 juillet 2011

Séquence Glace au Kiwi

Première étape: Prendre possession de la glace et la tenir d'un air triomphant. Bien montrer qu'on a eu le dessus sur le bon sens de ses deux parents.



Deuxième étape: Renifler la glace en question. Aplatir son nez dessus en option. S'assurer qu'elle sente bien le froid.


Troisième étape: Surtout ne pas presser les choses, savourer chaque instant.
Ne pas hésiter à toucher la glace ci et là, question de vérifier que c'est encore froid.

Déclarer de façon solennelle que cette glace est de couleur verte. C'est l'heure des grandes vérités.


Quatrième étape et non la moindre: Entamer la glace au kiwi. Froncer un peu les sourcils. Concentration. Dégustation.


Étape finale: Agripper la glace et lever la en l'air tout en disant ''Shé bon, la glashe!''
Faire fondre le cœur de ses parents...



dimanche 10 juillet 2011

Bouffe, garderie et Tour Eiffel

Pour vous mettre en appétit, je commence ce billet par le premier repas cuisiné par Maud à l'appartement, le premier jour:

Délicieuse omelette aux crevettes!

Raphaël préparant la table pour ce premier repas.

***

Vendredi dernier, nous sommes allés au restaurant avec mes collègues Khoa et Pham, et sa femme. Le repas fût mémorable, avec tout plein de plats nouveaux et intéressants. J'ai pris plusieurs photos mais malheureusement, le portable utilisé n'a pas de cable pour les transférer sur l'ordinateur, alors bon.

Après, Maud s'est dévouée et est rentrée avec Raph, qui fut très turbulent tout le long du souper. La soirée a continué dans un bar où jouait des covers de groupes rock américains. J'ai joué quelques parties de billard, Khoa m'a lessivé. Au lieu de pretzels ou d'olives, on a placé sur la table une assiette de fruits - pommes, pastèque et quelques inconnus. Incluant la petite assiette de sel mélangé à du chili. Ici, c'est comme ça qu'on mange des fruits et en fait, n'importe quel plat. Impossible d'avoir quelque chose qui goûte juste salé ou juste sucré ou amer, etc. Les vietnamiens ont l'art de rendre chaque bouchée sucrée/salée/amère/épicée à la fois.

Dimanche matin, promenade au parc avant la pluie. Cà phê đá pour nous, socialisation pour Raphaël.



Ensuite, nous sommes partis tous les trois à la recherche d'une pharmacie. Par hasard, j'ai remarqué un panneau indiquant une garderie sur une petite rue pas loin de chez nous. On est allé voir en pensant que ce serait fermé mais qu'on pourrait voir de l'extérieur. Un couple avec un enfant est arrivé et nous a ouvert la porte. Ça en valait la peine: Maud et moi sommes d'accord que ça semble être une très bonne garderie.

Elle vient juste d'ouvrir il y a un mois, en ce moment ils ont seulement quatre enfants (mais les vacances d'été sont en cours). Les proprios parlent très bien anglais, ils ont habités en Norvège pendant cinq ans. La garderie est donc très neuve, très propre. Il y a trois classes à l'étage, un espace de jeu au rez-de-chaussé, un petit étang avec des poissons. Beaucoup de jouets, une glissade, des trucs pour la gym. Nous prendrons des photos la prochaine fois pour donner une meilleure idée.

Une garderie à cinq minutes de notre appartement, des proprios gentils, un endroit sécuritaire et propre. C'est décidé, Raph commence lundi! Autre avantage: le prix est beaucoup plus bas que les garderies dites "internationales" qui offrent des programmes en anglais (surtout qu'on préfère que Raph apprenne le vietnamien, l'anglais il aura toute sa vie pour l'apprendre.)

Voilà, je termine avec quelques photos prises récemment.


Une réplique miniature de la fameuse tour, dans le parc en face.

Des poissons qui nagent tout en se déplaçant à mobylette:



jeudi 7 juillet 2011

Aventures au Supermarché et autres âneries

Une semaine qu'on a franchi le seuil de notre nouveau chez-nous et dès que nous serons officiellement enregistrés auprès du Comité du Peuple de notre quartier, on pourra se dire installés. Dès le premier jour, on a fait nos emplettes au supermarché du coin, et je peux vous dire que l’expérience n'était pas banale.

- ''Mais qu'est ce que c'est que ça? Ah ok, une demie livre de larves enveloppée sous cellophane.''
- ''Et ça d'après toi?''
- ''Ça ressemble à un demi-sanglier rôti.''
- ''Mais les tentacules sont vertes...''

Bref, on découvre plein de choses qu'on ne peut ni déchiffrer ni placer dans la chaine alimentaire mais qu'on rajoute gaiement à notre répertoire culinaire. Plusieurs fruits de mer sont vendus vivants, ils barbotent dans l'eau ou, dans le cas des crabes et escargots, grimpent le long des paniers d'osier. Hier j'ai acheté sans savoir deux beaux filets de poisson-chat du Mékong. C'était tendre et le gout était bon, pas vu d'arêtes mais peut être... des moustaches?

Le plus déboussolant, c'est le monde et les quantités disproportionnées de produits par allées. Les gens s'entassent, se bousculent pour peser une mangue, de longues allées doubles sont remplies de bols en plastiques vides, d'autres sont consacrées uniquement au
Nước Mắm (c'est les plus courues, les Vietnamiens en sont très friands). Pas évident de slalomer tout ça avec un gros chariot et une poussette. Les collisions entre sacs de riz d'un kilo sont fréquentes.

Parlant de riz, nous nous sommes acheté l'élément essentiel de toute cuisine asiatique: un Rice Cooker. Jusqu'ici, nous avons toujours été de pauvres nouilles et la préparation du riz n'a jamais été notre fort, bien au contraire. Tout collait, s'agglutinait, cramait au fond de la casserole, bref. On aurait eu l'air malin. Avec le Rice Cooker, rien de tout ça: du riz parfait, comme par magie. Halleluyah mes amis!

Autre chose surprenante, on trouve des produits Petit Casino (français et Toulousains adoptifs sauront de quoi je parle) ainsi que du beurre de pinottes et des Oréos. Tout ce qu'il faut quoi.


Le plus frappant, c'est l'adoration sans bornes qu'ils vouent à La Vache qui Rit. Ici, c'est le summum de tous les fromages, la crème de crème si vous voulez, le plus demandé et le plus convoité. Une fois, je l'ai même vu vendu dans une boite toute décorée munie d'un mini-cadenas. Ça m'a bien fait rigoler. Malheureusement je n'avais pas d'appareil photo sur moi ce jour là donc vous devrez vous contenter de cette photo prise hier:




Manu a commencé son boulot lundi, ses collègues de travail Pham et Khoa sont sympathiques et l'ambiance semble plutôt bonne. Parait-il qu'ils ont droit à une grosse sieste après leur heure de midi (une vraie, avec lumières tamisées, chuchotements, gens qui ronflent et tout) et qu'il y a plusieurs groupes d'activités sportives ( je vais pousser Manu vers le club de cricket). Ils ont aussi le projet d'aller quelques jours à
Nha Trang en septembre. C'est une ville un peu plus au Nord, au bord de la plage, je suis sûre que ça plairait à Crapule de jouer dans le sable. On pourrait l'envoyer, avec son balai qu'il ne lâche plus depuis une semaine, déplacer les grains de sables d'une dune à l'autre.




Le plus gros avantage du moment, c'est que Manu côtoie des Vietnamiens qui n'ont pas peur de corriger sa prononciation.
En vérité, tout se prononce plus par le nez et beaucoup plus rapidement que l'on pourrait s'imaginer. Apparemment, le restaurant près de chez nous, le BA BA VANG ( que je traduit librement par: TORTUE, OH OUI ) ne se prononcerait pas du tout ''Ba ba vangue'' mais plutôt ''Bin bin von''.

Une des choses difficile à maitriser, c'est les questions. Un réflexe qu'on a, francophones que nous sommes, c'est de terminer une phrase interrogative par un son plus aigu que le reste de la phrase. Le point d'interrogation en fait, implique chez nous une hausse du ton mais ce n'est pas le cas en vietnamien. Nous, à chaque fois qu'on demande quelque chose, on oublie et on fait le point d'interrogation. Du coup, on change complètement le sens de notre dernier mot. Ça peut faire des conversations concasses.


Bon assez, de blablatage, vous ne voulez pas me lire, vous voulez des photos. Si si je sais. Et bien voila, je vous laisse sur celles-ci, prises récemment et postées ici pour votre plaisir sans aucun ordre particulier:








D'autres sont à venir. Patience...
Internet est pas rapide ici, et mon appareil photo est pourri.


vendredi 1 juillet 2011

Notre nouveau QG





Et voilà qui est réglé, les clés de notre nouvel appart bling bling font cling cling dans mes poches. Fidèles à la tradition québécoise, nous emménageons un 1er juillet. Le bail est signé pour un an. Qui vivra verra. En deuxième place dans l'ordre de nos priorités: l'achat d'un ouvre-bouteille dans l'optique de se débouchonner un petit pinard, on l'aura bien mérité. Les vins locaux sont fait à base de litchis, abricots, pommes et raisins de table et tombent dans la catégorie des 'ruou vang' (terme qui je suppose vient de 'rouge vin'). Bon marché, jeunes, ils sont embouteillés par les deux grandes entreprises Étatiques de boissons alcoolisées HABECO et SABECO. Pour gagner leur faveur, je fais d'avance les louanges de leur produits, au cas ou ils liraient ce message.

Il existe aussi une autre catégorie de vin qui se distingue clairement à l'étalage, celles des vins de riz aux serpents et scorpions. Ceux là, je n'en prendrais pas tout de suite, de peur de trop les aimer.




A part cette grande nouvelle, que puis-je donc vous raconter... Comme Manu vous a déjà mis au courant,
notre nouveau logis est BAM en face d'un méga-parc. Il y a des jeux pour enfants, des coins reculés pour les djeuns en amour et d'étranges terrains de sport en forme de trèfles dont j'ignore parfaitement l'utilité. Les gens passent des heures dans le parc, certains marchent très vite en étirant tous leurs membres, d'autres au contraire se reposent et sirotent nonchalamment leur Câ Phé Dà (délicieux café glacé ultra-sucré qui bloque amoureusement les artères).



On a même aperçu des futurs ninjas qui s'entrainaient sur l'herbe et dans les allées, mains nues et de noir vêtus, ça faisait des sauts périlleux, des postures du serpent et des pattes de tigres en l'air à vitesse éclair. Ceci a d'ailleurs beaucoup fait rire Raph', qui les imitait à sa façon en faisant des moues. Heureusement, comme en plus d'être guerriers, ils étaient zen, ça n'a pas eu l'air de les déranger le moins du monde.




Que je sache il y a deux grand types d'arts martiaux originaire du coin; le Việt Võ Đạo et le Tinh Võ Đao. La prochaine fois, si j'ai les tripes, je leur demanderais s'ils acceptent aussi les filles dans leurs cours.



lundi 27 juin 2011

Visite rapide chez Gameloft

Ce matin je suis allé visiter Gameloft, pour avoir un premier aperçu de mon futur lieu de travail. J'ai discuté beaucoup avec une fille des ressources humaines, qui a un enfant de l'âge de Raphaël et habite pas loin d'où nous serons. Elle m'a conseillé des garderies, des trucs à faire dans le quartier, etc.

Ensuite, j'ai visité les locaux - c'est très grand, il y a beaucoup de monde, dont plusieurs français ( je ne m'attendais pas à ça mais au moins je ne serai pas très dépaysé ). Plusieurs ont de jeunes enfants aussi, c'est bien.

On m'a présenté à plusieurs personnes, j'ai rencontré des producteurs et l'équipe IT. Certains, en entendant que j'étais le coordonnateur GNS, avait un regard du genre "Aaah oui, il était temps. Tu vas avoir du travail!"

On verra bien!

Un nouveau nid

Demain, si tout se déroule comme prévu, nous devrions signer le bail pour notre appartement. Je le trouve vraiment génial - il est grand, situé directement en face d'un parc (une rareté ici) et vient tout inclus avec frigo, internet, climatisation, un service de buanderie deux fois par semaine, un four (une autre rareté). Il est aussi bien situé par rapport à mon boulot, je dirais à 5 minutes en xe om.

Quelques photos prises rapidement:


Une des deux salles de bain, celle-ci avec baignoire et bidet!



Notre chambre, donnant sur un grand balcon. Celle de Raph est plus modeste mais semblable.



La vue du balcon - magnifique...


La terrasse sur toit, à gauche il y a une salle fermée avec une énorme table, permettant de faire des BBQ avec plein d'amis.

Nous avons bien hâte de quitter l'hotel et d'y emménager. J'ai vraiment eu un coup de foudre en le visitant la première fois et Maud l'a bien aimé aussi ensuite.


jeudi 23 juin 2011

Pour une poignée de dongs.


Jour 6. Première missive venant tout droit de la terre de l'oncle Ho. Premières impressions.

Après nos 30h de trajet, l'arrivée sur le tarmac de l'aéroport Sud- Vietnamien eut l'effet d'un mirage. Dès notre sortie, une chaleur intense et étouffante nous enveloppa, telle une feuille de bananier autour d'une boule de riz gluant (vive les métaphores). L'humidité était presque palpable, le ciel gris et lourd, et les palmiers innombrables cachaient des hangars militaires dans lesquels semblaient s'entasser de vieux hélicoptères rouillés. Bagages, visas d'entrée et taxi nous attendaient. On a eu juste le temps de passer au guichet d’échange afin de changer nos dollars en dongs et devenir d'un seul coup des ''millionnaires''.

La ville d'Ho Chi Minh est impressionnante, grouillante, abracadabrante. C'est un grand chaos organisé et cacophonique, une fourmilière pleine de vie. Vélos, pousse-pousses, mobylettes, chariots, taxis,
xe om, camions de provisions, motos russes trafiquées, 4x4 aux vitres fumées, étalages ambulants, scooters italiens, deux chevaux des années 80... tous se frôlent les coudes. Ça klaxonne au quart de tour et à chaque croisement de chemin, avec une bonhomie évidente.



Pour traverser c'est bien simple - il faut se jeter dans le traffic, l'air déterminé et le sourcil levé. Les chances d'arriver à destination sont d'environ 90 %. Oui je sais, j'invente des chiffres.

L’hôtel où nous sommes depuis quelques jours se trouve relativement loin du centre-ville, ce qui fait que le quartier est bien plus un quartier populaire qu'un quartier touristique. Ici les trottoirs sont étroits et encore plus cabossés qu'à Montréal, des poules se promènent et picorent nos pieds, les jeunes jouent aux échecs chinois devant leur chariots, accroupis sur la chaussée. L'oncle Ho et les drapeaux rouges font leurs apparitions ici et là, sur les immeubles, les statues, les tableaux. Mais la vraie vedette, depuis qu'on est en ville, c'est Raphaël.



Attirant tous les regards, tous les fous rires et toutes les attentions, notre Crapule est vite devenu l'attraction principale des petits et des grands, de 7 à 77 ans. De parfaits inconnus n'ont cessés de lui offrir des cadeaux: un chapeau conique, une grosse grenouille gonflable qui fait squouik , des pâtisseries françaises et surtout... beaucoup de sourires.


Le sourire fait marque de commerce au Vietnam, on sourit quand on aime, on sourit quand on comprend pas, on sourit quand on est gêné ou embarrassé, on sourit quand on manque de se faire écraser ou d’écraser quelqu'un d'autre.

Tout près de l’hôtel se situe le marché Tan Dinh, grand marché couvert remplit d’étagères où sont vendus 1000 sortes de riz différents, 1000 différentes étoffes de tissus, toutes sortes de poissons venant du Delta, et des tonnes de fruits exotiques. Y a pas à dire, ce n'est pas le choix qui manque, et lorsqu'on a la dalle et que tout semble délicieux, c'est presque le paradis. On bouffe très très bien dans le coin, et toujours pour une bouchée de pain (pardonnez moi l'expression).


Quelques spécialités déjà testées et approuvées par M, M et R:

- Bols de phở au boeuf et phở à l'anguille (C'est un peu mastoc l'anguille)
- Rouleaux de printemps aux crevettes (frais et préparés à la minute prêt)
-
Banh Mi au concombre, viande et piments (au petit déjeuner, évidemment)
-
Bia Ba Ba Ba (bière populaire locale, blonde pas mauvaise, rafraichissante)
- Sinh tố Bơ (milk-shake à l'avocat dont je suis devenue complètement accro)
et d'autres dont j'ai malheureusement oublié le nom mais ça me reviendra.



Hier, à la demande de Crapule, nous avons faits nos vrais touristes et nous sommes allés au Zoo. On a vraiment apprécié la verdure et le calme, Raph a bien aimé grimper partout et observer les animaux.





Surtout les tigres...